Fiction: obstacles à l’écriture
Écrire de la fiction comporte de nombreux obstacles.
Abordons-les simplement pour les analyser “à froid” et trouver des solutions.
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Voici les étapes à parcourir dans ce cours :
- Identifier les obstacles psychologiques, c’est à dire ceux que nous nous créons nous-mêmes sur le chemin de l’écriture de fiction. Ils sont souvent les plus difficiles à lever 🙂
- Connaître les obstacles techniques. Si vous n’écrivez pas au stylo-plume ou bien sur une machine à écrire, il vous faut des logiciels, des méthodes, une organisation. Bref, une véritable technique. S’ils sont surestimés cependant, ces aspects technologiques peuvent constituer une véritable barrière psychologique à terme. Nous verrons donc qu’il faut dédramatiser tout cela.
- Comprendre les obstacles pour concevoir des solutions simples AVANT d’écrire. Nous utiliserons l’analogie d’une aventure dans un territoire inconnu dont vous n’avez uniquement qu’une carte pas très précise : vous pouvez très bien avoir en tête la destination, vous savez en gros où aller, les étapes, mais avant de vous lancer avec armes et bagages dans la traversée du territoire, il vous élaborer un plan, savoir de quel équipement et denrées alimentaires vous aurez besoin pour être sûr d’arriver à bon port. Il y a donc des règles à respecter, tout comme une fiction.
Écrire est une aventure, comme nous l’avons dit. Une sorte d’aventure au bout des doigts en quelque sorte, car il faut savoir retranscrire d’une manière ou d’une autre une histoire imaginée, c’est ce qu’on appelle une “fiction”.
On vient souvent à l’écriture par goût profond pour la lecture, et on aime écrire tout d’abord ce qu’on aime lire.
On croit à tort que le lecteur a une fonction complètement passive dans la lecture. Ce n’est pas vrai. Stephen King a dit “qu’écrire, c’est de la télépathie”, et la télépathie, comme tout acte de communication, a besoin d’un émetteur et d’un récepteur. Lorsque vous lisez, vous inventez l’univers dans votre esprit à l’aide de ce que vous montre l’écrivain de l’autre côté de la page, à travers le temps et l’espace. Et oui, c’est plus fort que le cinéma où vous ne faites qu’absorber ce que vous montre le réalisateur !
Alors si vous lisez beaucoup et que vous adorez cela, vous avez toutes les chances pour bien écrire !
Ensuite, si vous êtes là à suivre cette formation, c’est bien que vous avez plus qu’un fantasme, c’est bel et bien une intention ferme, non ?
Maintenant, il y a aussi ce que j’appelle les vieilles excuses, celles qui ont bien bourlingué, qui ont fait de la route, qui sont tellement fatiguées et usées tant vous les avez utilisées jusqu’à présent. Non ?
Énumérons-en quelques-unes, voulez-vous ?
- Je n’ai pas le temps ! Elle est bonne, celle-là 🙂 Vous savez bien que le temps, personne ne vous le donne. Il faut le prendre, tout simplement. Ce n’est tout de même pas compliqué de rester une heure ou plus à travailler à votre fiction alors que vous restez bien plus longtemps devant la télé ou à votre smartphone, non ?
- Je n’ai pas d’endroit pour écrire. Bon là, c’est peut-être le cas. Mais ici encore, que vous faut-il pour écrire ? Une bonne chaise, une table, un “antre” où la muse viendra vous visiter et où vous travaillerez. Car n’oubliez pas ce que disait Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule électrique : “le succès, c’est 10% d’inspiration et 90% de transpiration” ! Alors débrouillez-vous, faites un effort, pour un mois. C’est dans le domaine du possible, non ? Tenez, faites-le pendant un mois de vacances, un peu tous les jours. Comme un jogging, comme une pratique sportive ou artistique.
- Je n’ai pas d’imagination ! Encore une vieille excuse, celle-là. Nous verrons qu’il ne faut pas nécessairement énormément d’imagination pour écrire une fiction : Edison a déclaré qu’il en faut 10%, et je suis sûr que vous en avez bien plus. Il faut surtout de l’organisation. N’oubliez pas que vous avez le droit d’écrire de la daube (passez moi l’expression), c’est à dire de la très mauvaise fiction : combien d’auteurs l’ont fait avant vous ? Des myriades. L’essentiel est de commencer.
- Je n’ai pas de discipline. Là encore, la discipline s’acquiert avec le temps. Si vous avez un tant soit peu de volonté, vous pouvez générer un embryon de discipline qui elle-même générera de la volonté, et ainsi de suite. C’est un cercle vertueux discipline / volonté que vous allez créer. Vous verrez.
En fait, toutes ces vieilles excuses ne sont là que pour masquer vos peurs. Et ces peurs-là ne sont qu’un effet de votre imagination. Vous le savez, et d’ailleurs l’imagination, c’est pas bon pour écrire de la fiction ?? 🙂
Abordons quelques obstacles techniques. En effet je n’ai pas la prétention de les évoquer tous ici car ce serait inutile.
Je parlerai de ma propre expérience car c’est évidemment celle que je connais le mieux.
En septembre 2013, après avoir codirigé pendant des années le premier parc d’aventures jamais créé en Roumanie, où j’avais beaucoup de responsabilités notamment concernant la sécurité des milliers de clients que nous recevions pour les faire grimper aux arbres, je me suis retrouvé pratiquement du jour au lendemain sans activité, devant mon ordinateur.
C’était véritablement la première fois depuis ma vie étudiante que je me suis retrouvé face à moi-même, de longues semaines. Rapidement, un vieux rêve a refait surface, celui d’écrire. De devenir “écrivain”. Le mot me semblait terrible et fascinant à la fois. Devais-je attendre que le public me qualifie d’écrivain ? J’ai finalement choisi de me considérer comme écrivain, même inconnu. C’est mieux que d’attendre, non ? En tout cas, cette décision très intime, très personnelle, a eu des implications formidables sur mon attitude. Je me suis mis fébrilement à lire tout ce qui me passait sous la main en matière de techniques d’écriture : j’enfournais des guides en anglais le plus souvent, j’ai créé des arcs de personnages sur un tableur, des intrigues, étudié les mystères des scènes actives et réactives, etc. J’étais en mode “recherche et développement” 🙂
Ne pouvant pas me permettre à l’époque d’acheter Scrivener (je l’ai fait depuis) j’ai téléchargé l’excellent logiciel gratuit “yWriter” et me suis donc lancé dans l’écriture de mon premier roman. Je me suis fixé un objectif de mots ambitieux. Grand. Trop grand.
J’y ai travaillé plusieurs semaines tous les jours, puis de moins en moins. Jusqu’à abandonner. Épuisé par l’ampleur de mon oeuvre en quelque sorte, un peu comme la grenouille qui aspirait de l’air pour être aussi grosse que le boeuf. Il y avait trop de données à gérer, trop de paramètres, un peu comme un projet trop complexe.
Au bout de plusieurs mois j’ai finalement compris que je m’y étais mal pris. Il fallait simplifier au maximum, considérer l’acte d’écriture de fiction comme un projet complexe et créer moi-même des outils simples que j’ai testés et fait tester et approuver depuis.
Et ce système que je vais décrire dans cette formation marche très bien 🙂
Maintenant nous avons une assez bonne idée des différents obstacles à l’écriture de fiction.
Nous avons compris qu’il y a d’abord des obstacles psychologiques. Par définition il ne tient qu’à nous-mêmes de les lever. Il faut relativiser la difficulté : personne ne vous demande d’écrire de la fiction, c’est vous qui le décidez.
Par contre, peut-être qu’autre chose, à l’intérieur, vous demande impérieusement d’écrire. Non ?
Alors posez-vous donc simplement ces questions :
- suis-je capable d’écrire cette fiction ?
- est-ce que cette histoire mérite-t-elle d’être racontée ?
- est-ce que ces personnages méritent-ils de voir le jour
- une fois que je l’aurai écrite, en serai-je fièr(e) ?
Ne répondez pas tout de suite, lisez simplement ces questions car je vous les reposerai un peu plus loin.
Lisez-les simplement et imprégnez-vous de leur portée, de ce qu’elles peuvent réveiller en vous.
J’ai évoqué un peu plus haut ma propre expérience. Je ne connais pas la vôtre, mais je suis sûr que vous avez déjà une assez bonne idée de vos propres obstacles techniques. Peut-être avez-vous déjà une bonne organisation, un logiciel d’écriture préféré auquel vous ne voudriez pas renoncer ?
Je trouve personnellement que Scrivener est le logiciel le plus abouti en la matière. On peut organiser ses données de façon souple et puissante. Il est cependant assez complexe à maîtriser et pratiquement impossible à partager collaborativement sur internet. De ce fait beaucoup d’auteurs en herbe ne chercheront même pas à l’utiliser.
Si vous avez donc un logiciel préféré, n’y renoncez pas. Testez simplement mon système et adaptez-le !
Si vous n’avez pas de logiciel, vous pourrez apprendre tout simplement ce que je vous présente ici.
Le principal obstacle technique n’est pas tant le logiciel mais plutôt le “flux de travail”, le “workflow” en anglais. Écrire est une aventure qui s’étale sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois : il y a des hauts et des bas, que ce soit au niveau du moral ou du nombre de mots que l’on peut écrire par jour.
Il faut donc un système qui soit suffisamment détaillé pour pouvoir reprendre son travail d’écriture au bout de quelques jours de pause, et suffisamment simple pour ne pas être trop lourd à actualiser et à gérer au quotidien.
Qui plus est, ce système devrait aussi nous motiver 🙂
Si l’on reprend donc les points précédents, je vous propose de passer par trois étapes progressives qui vont lever les obstacles psychologiques et techniques que nous avons vus :
- vous allez mobiliser votre créativité et votre imagination en utilisant une carte mentale efficace avec 4 axes majeurs de développement de votre fiction. C’est un peu la phase de création de votre territoire inconnu (rappelez-vous mon analogie du début) : vous faites apparaitre le relief, les cours d’eau, les villes-étapes majeures, etc.
- vous allez mettre en place une base de données – simple rassurez-vous – que j’appelle la “structure scénique”. Elle est jalonnée et souple : pensez-y comme étant à la fois votre “plan de vol” et votre “journal de bord”, un outil qui va vous permettre de traverser ce territoire inconnu et cartographier votre route, y compris si vous devez changer d’itinéraire !
Une fois que ces deux étapes préalables sont construites, vous laissez de côté la carte mentale efficace et ne fonctionnerez plus en principe qu’avec deux outils (oui, j’ai bien dit deux) : la “structure scénique” et le…
- manuscrit, votre troisième étape. Je vais aussi vous montrer un outil très pratique pour garder votre motivation, une sorte de journal visuel que j’ai appelé le “stimulateur graphique”. Durant cette phase qui est nécessairement plus longue, mais aussi très sympa car vous verrez c’est très agréable de raconter une super histoire, vous pourrez augmenter drastiquement votre efficacité grâce au travail collaboratif pour faire ensemble, par exemple
- l’édition
- les suggestions
- le feedback
- et pourquoi pas l’écriture à plusieurs mains…
Avec le système que je vous présenterai ici, vous pourrez assez facilement écrire
- des nouvelles de 5.000 à 10.000 mots
- des “petits” romans de 30 à 50.000 mots – et je mets des guillemets ici – pour participer par exemple au Nanowrimo, le “National Novel Writing Month” qui a lieu tous les ans en novembre et qui est un vrai défi pour celles et ceux qui veulent se lancer dans un tel effort d’écriture
- des romans bien plus longs, dépassant les 100.000 mots.
J’utilise volontairement ici les “mots” plutôt que les “signes” car cela me semble être une unité de mesure beaucoup plus adéquate et réaliste 🙂 Vous le verrez d’ailleurs un peu plus loin !
L’essentiel est de mettre à l’épreuve ce système : vous allez pouvoir l’améliorer vous-même, chemin faisant, car il est assez souple et c’est aussi un système collaboratif basé sur l’utilisation de “google drive”. Mais ne vous inquiétez pas, il est facilement transposable sur d’autres systèmes basés sur le cloud. Si vous préférez travailler seul(e), qu’à cela ne tienne, le système marchera aussi 🙂
Bon, maintenant que nous avons dissipé un certain nombre de doutes, levé des obstacles, trouvé des axes de solutions, nous avons en fait posé des mots sur vos peurs injustifiées, non ?! Alors on attaque ?
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Retrouvez la formation complète:
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Outil Auteurs: Vaincre la Page Blanche, Écrire de la Fiction2 heures de vidéo
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