Ecrire de la fiction avec plaisir et motivation: la structure scénique, une base de données simple et souple

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Ecrire de la fiction avec plaisir et motivation: la structure scénique, une base de données simple et souple
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Fiction: la structure scénique

Nous avons vu dans la section précédente comment générer une suite de scènes pour notre fiction, que ce soit avec la carte mentale efficace et la bulle “chronologie”, ou la méthode alternative du “flocon de neige” inventée par Randy Ingermanson. Choisissez celle qui vous convient le mieux 🙂
L’idée maintenant est en fait de passer de la phase créative à une étape plus organisationnelle et linéaire qui vous permettra d’écrire votre fiction plus vite, plus facilement, et donc avec plus de plaisir 🙂

Voyons maintenant la création de la structure scénique, une base de données simple et souple.

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Il nous faut ici faire un effort d’organisation, de structuration de notre création. Pour cela, posons nous d’abord la question :

  1. pourquoi une base de données ?
  2. ensuite, choisissons un système simple et collaboratif pour cette base de données
  3. comment retranscrire les informations de notre fiction sur la structure scénique

On peut légitimement se demander pourquoi faudrait-il considérer une oeuvre de fiction comme étant avant tout une base de données.

Eh bien si l’on considère tout simplement que vous allez travailler plusieurs semaines, voire plusieurs mois, à créer et gérer des informations, les organiser, vous y référer continuellement pour vous rappeler certains détails que vous aurez décrit au chapitre 3 pour en parler au chapitre 21, vous allez en fait gérer un projet complexe.

Un projet essentiellement basé sur des informations.

Un autre aspect à considérer, c’est que cette base de donnée doit être une sorte de “plan de vol” avec les grandes étapes qui vont nous permettre d’arriver à destination, de parcourir le territoire de la fiction que nous avons défini, mais aussi une sorte de “journal de bord” pour consigner la progression, les étapes et aussi les changements dans le plan de vol s’il faut changer de cap à un moment donné dans l’écriture de notre fiction.

Vous comprendrez donc que, simplement, après avoir réfléchi au calme à cette question et énuméré les considérations précédentes, il faut nécessairement considérer l’acte d’organiser une fiction (je ne dis pas “écrire”, ce qui est un processus complètement différent) et, dès le départ, organiser son information de façon simple et souple.

C’est d’ailleurs ce que fait très bien le logiciel payant Scrivener, ce que fait presqu’aussi bien le logiciel gratuit yWriter.

Mais comment avoir un système encore plus simple, souple et surtout collaboratif car c’est souvent difficile d’écrire seul(e)?

C’est ce qui m’a amené à considérer la solution que je vous présente ici, celle qui consiste à utiliser un tableur en ligne, en l’occurrence “Google Sheets” pour la partie “base de données” car nous n’avons pas besoin de fonctionnalités très poussées et “Google Docs” pour la partie manuscrite de votre fiction. Ces deux applications proposées par Google sont totalement GRATUITES et COLLABORATIVES. Bien calibrées et paramétrées, elles vous permettront de réaliser tous les objectifs.

Vous pouvez bien évidemment travailler localement sur votre ordinateur et ne rien partager avec personne, mais vous verrez lorsque nous aborderons un peu plus loin le travail collaboratif qu’il serait vraiment intéressant pour vous d’essayer, ne serait-ce que pour avoir un autre regard sur votre travail, c’est souvent bénéfique !

Le premier point est donc de créer un fichier tableur sur Google Sheet qui réponde aux cahier des charges.

J’ai déjà fait le travail pour vous et voilà ce que cela donne. Pour que tout soit plus clair, j’ai repris l’exemple de la “Guerre des Etoiles”.

Alors, comme tout tableur, il y a plusieurs onglets que l’on peut consulter en bas à gauche au niveau de la flèche rouge.

De gauche à droite on peut lire : “scènes”, c’est l’onglet ou la feuille active, celle que l’on voit actuellement à l’écran, puis “persos”, “lieux” et “objets”.

Nous étudierons les deux derniers onglets, à savoir “Journal” et “Stimulateur” lorsque nous passerons à la section consacrée à l’écriture de votre fiction.

Commençons par évoquer les onglets les plus simples. D’abord l’onglet “persos”, le deuxième en partant de la gauche.

Vous pouvez voir en fait que la première colonne contient des libellés pour les lignes avec les différentes caractéristiques des personnages. Je ne vais pas les décrire ici car vous pourrez les consulter en téléchargeant le fichier dans la zone ressources, mais sachez simplement que c’est suffisamment détaillé. Vous pouvez d’ailleurs rajouter des lignes pour d’autres informations qui vous semblent pertinentes pour vos propres personnages.

Chaque colonne sur la droite correspond à un personnage et j’ai mis une couleur pour chaque colonne, de façon à mettre facilement en évidence chaque personnage.

Le but ici est de pouvoir renseigner les cases, les informations factuelles sur chacun des personnages, au fur et à mesure que vous les créerez, que ce soit au niveau de la phase “carte mentale”, mais aussi et surtout au moment de l’écriture. En effet certains détails s’avéreront nécessaires à ce moment-là, et vous pourrez très simplement les écrire dans ce petit tableau tout bête qui vous évitera de commettre de terribles erreurs ou des inadvertances qui, je vous le garantis, n’échapperont pas à vos lecteurs et surtout pas à vos détracteurs !

L’onglet “Lieux” est bâti sur le même modèle, et encore plus simple.

Ici vous écrirez la plupart des détails concernant les lieux de votre fiction.

Vous pouvez très bien renoncer à utiliser ce tableau pour n’utiliser que la carte mentale, cependant avec la pratique vous verrez qu’il est plus simple de se référer à un tableau qu’à une carte mentale, en cours d’écriture.

Faites comme bon vous semble, encore une fois, ces tableaux sont là pour vous aider, vous êtes libre de les utiliser ou pas 🙂

Enfin l’onglet “objets” est bâti sur le même modèle : simple, mais efficace. C’est ce qu’il vous faut pour écrire une fiction sans trop vous prendre la tête, non ?

Bon, revenons au premier onglet, le plus important celui des “scènes”. Nous étudierons les deux derniers un peu plus tard au cours de la formation.

Nous allons examiner les colonnes de cette feuille de gauche à droite si vous le voulez bien.

Les colonnes sur fond noir concernent l’organisation textuelle de votre fiction. Les chiffres en rouge symbolisent le tome ou l’épisode si vous écrivez une saga ou une collection, car je préconise d’utiliser la même structure scénique pour une collection, ce qui vous permettra de filtrer les données et de retrouver très vite les informations.

J’ai donc écrit “4” ici car c’est l’épisode 4 de la saga de la guerre des étoiles.

Ensuite en jaune nous avons les chapitres, avec d’abord le numéro du chapitre dans une colonne, puis le titre du chapitre dans une autre.

Vient ensuite le numéro de la scène : c’est le numéro absolu dans l’épisode, le numéro global si vous voulez, pas le numéro relatif que vous avez attribué à chaque scène d’une intrigue ou sous-intrigue. En effet, lorsque vous écrirez vos scènes, il n’y aura qu’une seule scène numéro 23 par exemple, pas plusieurs.

J’ai aussi prévu un titre pour la scène : choisissez un titre le plus court possible, quelques mots seulement, sans déterminants, juste pour vous rappeler de quoi on parle.

Nous verrons que ces informations sur le numéro et le titre de la scène seront utiles pour l’écriture, mais invisibles lors de la lecture : elles font partie de la partie immergée de votre iceberg de fiction…

Plus vers la droite, nous avons le “statut” de la scène. Je n’ai volontairement pas mis de formules de calcul ici : vous pouvez choisir vous même les statuts, comme sur Scrivener : par exemple plan, brouillon, 1ère lecture, 2ème lecture, etc. Je ne veux pas vous imposer un système strict, mais une solution souple que vous pouvez personnaliser au maximum.

Dans la colonne “mots” vous écrirez lors de la phase d’écriture le nombre de mots écrits pour la scène respective. Ce n’est pas obligatoire évidemment. Simplement si vous voulez faire une statistique du nombre de mots que vous avez en général pour une scène.

Vient ensuite une colonne noire, intitulée “cumul” qui se calcule automatiquement en fonction de la colonne précédente.

Enfin il y a une colonne blanche intitulée “POV” pour “Point Of View character”. En français cela correspond au point de vue du personnage vivant la scène en question. Quelques fois vous aurez “aucun” ou par exemple “narrateur” si vous écrivez une scène descriptive ou informative.

Vers le milieu, vous avez la colonne qui est peut-être la plus importante : la description de la scène. Essayez de décrire en maximum deux phrases quelle est l’action décrite dans la scène, tout simplement pour savoir de quoi il retourne lorsque vous devrez l’écrire.

Juste à côté on retrouve une colonne “intrigue” pour y noter le nom des intrigues et sous-intrigues des scènes en question. Réutilisez le même nom strictement pour chaque scène successive se rapportant à la même intrigue, ceci pour faciliter vos recherches ultérieures si vous utilisez des filtres ou tout simplement une recherche par mots. Vous pouvez même mettre des hashtags ici si vous le voulez.

La colonne “lieu” situe le décor de la scène en question. Cela vous facilitera grandement le travail pour le découpage en scènes et, encore une fois, pour une recherche thématique sur votre base de données.

J’ai volontairement omis une colonne “objets” car à l’usage j’ai vu que cela alourdit un peu trop la structure.

En se déplaçant un peu plus vers la droite pour dévoiler les dernières colonnes, j’ai rajouté une colonne “chronologie” pour noter effectivement la chronologie réelle de la fiction : jour J, jour J+1, matin, soirée, etc. Vous pouvez même faire J-10 pour un flash-back.

Dans certains romans policiers l’heure de la journée peut être aussi cruciale. C’est donc cette colonne que vous utiliserez pour les informations temporelles.

Enfin j’ai jugé utile de créer deux fois trois colonnes sur la droite avec en vert “scène active” et en rouge “scène réactive”. C’est un concept intéressant développé dans yWriter et qui peut grandement vous aider à créer de la cadence, du rythme, dans votre fiction.

Pour les scènes actives, il y a trois colonnes : objectif, conflit et résultat. Pour les scènes réactives qui en général sont la conséquence d’une scène réactive, de nouveau trois colonnes : réaction, dilemme, et choix.

En déterminant ainsi ces paramètres à l’avance pour le personnage actif dans une scène, vous n’en écrirez que mieux car vous saurez précisément le conflit qu’il rencontrera ou le choix qu’il devra effectuer à l’issue de la scène. C’est très utile.

Il vous faudra quelques heures de travail pour retranscrire les informations de votre carte mentale efficace vers votre base de données.

Cela peut vous paraître un peu fastidieux, mais ce travail est tout à fait utile car votre fiction va s’imprégner en vous.

Vous verrez même que certains détails vous apparaîtront sujets à caution et vous les modifierez.

Il serait techniquement possible de transformer les données d’une carte mentale en données de type “tableur”, mais ce que vous gagnerez en temps, vous le perdrez drastiquement en connaissance de votre propre oeuvre.

Quoi qu’il en soit, je vous souhaite bon courage et on se voit tout de suite pour la suite de la formation 🙂
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Retrouvez la formation complète:

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